Mais alors, si vous êtes éleveur…
Ah ! mais… vous savez faut pas me pousser…
Ah !… mon Dieu, qu’on a de peine à savoir la vérité… (Au deuxième buveur.) Et ce monsieur avec qui j’ai causé tout-à-l’heure… est-ce qu’il est aussi, lui, pour animer ?…
Qui çà ? le cocher ?… un peu qu’il est ici pour…
Alors, comme çà, ici, vous vous connaissez tous ?… (Musique à l’orchestre. — Entre par le fond, à gauche, Panatellas déguisé en chef indien. — Le premier buveur quitte sa table et se perd dans la foule.)
Non… pas tous… (Montrant à don Andrès le chef indien, qui vient d’entrer.) Voilà un particulier que je ne connais pas…
Il se rassied.
Ah ! un sauvage !… voilà mon affaire. — (Élevant la voix.) A moi, chef… (L’Indien s’approche de lui.) Deux mots ?
Que demande le visage pâle à son frère le visage rouge ?
La vérité tu me la diras ?…
Si je ne te la dis pas, tu me mangeras.
Viens alors… je te mangerai… c’est convenu.
Il sort avec l’Indien par la droite. — Quand Don Andrès et Panatellas sont hors de vue, une nouvelle musique se fait entendre à l’orchestre. — Tous les regards de la foule se dirigent alors vers le fond à droite par où arrivent la Périchole et Piquillo, chanteurs ambulants, pas riches du tout, portant guitares en sautoir. — Ils descendent sur le devant de la
- ↑ Don Andrès, l’Indien.