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Page:Meilhac et Halévy - La Périchole, 1869.pdf/34

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LA PÉRICHOLE, le regardant et comparant.

C’est vrai, ma foi… vous êtes très-flatté, mais c’est vous.

DON ANDRÈS.

Comment ! je suis flatté ?….

LA PÉRICHOLE.

Oh ! oui et ferme !…

DON ANDRÈS, à lui-même.

Ah ! la vérité !… la vérité !… (Haut.) Eh bien ! doutez-vous, maintenant ?

LA PÉRICHOLE, à part.

Mon Dieu !… Piquillo !… pour lui-même ne vaudrait-il pas mieux ?… D’un autre côté, l’abandonner… Ah ! quelle situation ! (Regardant vers la gauche.) S’il revenait, au moins, s’il revenait !…

DON ANDRÈS.

Vous avez la manie de vous parler à vous-même… Doutez-vous, je vous ai demandé ?…

LA PÉRICHOLE.

Mais… pourquoi ne douterais-je pas ?… Un homme peut avoir des piastres dans sa poche, un homme peut ressembler au vice-roi, sans être pour cela…

DON ANDRÈS.

Eh bien !… une preuve encore… Viens et crie avec moi…

Il remonte.

LA PÉRICHOLE.

Que je crie ?…

DON ANDRÈS.

Oui, crie avec moi : A bas le vice-roi !…

LA PÉRICHOLE, remontant aussi

Je veux bien, moi…

LA PÉRICHOLE et DON ANDRÈS, ensemble.

A bas le vice-roi !… A bas le vice-roi !

À ces cris, Panatellas accourt de la gauche et don Pedro de la droite. Tous deux se précipitent sur le vice-roi qu’ils saisissent.