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BERGINELLA, s’approchant.

Beau chanteur ?…

MASTRILLA, de même.

Nous avons une lettre pour vous, beau chanteur.

PIQUILLO.

Une lettre ?

GUADELANA, lui donnant la lettre.

Oui, une lettre qu’une personne, qui était ici tout à l’heure, nous a priées de vous remettre.

PIQUILLO, après avoir parcouru la lettre, à lui même.

Ah ! mon Dieu ! eh bien ! il ne manquait plus que cela !…

Guadalena passe à la gauche de Piquillo.

MASTRILLA[1].

Dites-nous, beau chanteur… si vous avez envie de consommer quelque chose ?…

BERGINELLA.

Ne vous gênez pas.

GUADALENA.

Et, vous savez, pour le prix, nous n’en parlerons pas…

PIQUILLO.

Je vous remercie bien de votre honnêteté… mais là, vrai, pour l’instant, je n’ai pas le cœur à la consommation…. Ce sera pour une autre fois, si vous le voulez bien, ce sera pour une autre fois !

Les trois cousines rentrent dans leur cabaret. — L’orchestre joue piano un fragment du morceau de la lettre.


Scène XII

PIQUILLO, seul, relisant un passage de la lettre.
––––––« Je t’adore !… Si je suis folle,
––––––« C’est de toi ! Compte là-dessus,
––––––« Et je signe : la Périchole,
––––––« Qui t’aime, mais qui n’en peut plus !
  1. Mastrilla, Berginella, Piquillo, Guadalena.