Page:Meilhac et Halévy - La Vie parisienne, 1866.djvu/120

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––––Et le piano qui grince accompagne
––––Sur des airs connus d’étranges ébats !
––––Le bruit monte, monte et devient tempête,
–––––––––La jeunesse en fête
–––––––––Chante à plein gosier
––––Est-ce du plaisir ou de la furie ?
–––––––––On parle, l’on crie
–––––––––Tant qu’on peut crier !
––––Quand on ne peut plus, il faut bien se taire,
––––La gaieté s’en va petit à petit ;
––––L’un dort tout debout, l’autre dort par terre,
––––Et voilà comment la fête finit.
––––Quand vient le matin, quand parait l’aurore,
–––––––––On en trouve encore,
–––––––––Mais plus de gaîté !
––––Les brillants viveurs sont mal à leur aise,
–––––––––Et dans le grand seize
–––––––––On voudrait du thé !
––––Ils s’en vont enfin, la mine blafarde,
––––Ivres de champagne et de faux amour,
––––Et le balayeur s’arrête, regarde,
––––Et leur crie ! « Ohé ; les heureux du jour ! »
LE BARON.

Moi aussi, je suis venu pour me divertir.

Il veut prendre la taille de Métella ; celle-ci se dégage.


Scène VI

Les Mêmes, MESDAMES DE QUIMPER-KARADEC, LA BARONNE et DE FOLLE-VERDURE, toutes trois en domino noir et masquées. Elles entrent lentement et descendent vers le baron, pendant que l’orchestre joue le trio des masques de Don Juan.
LE BARON.

Le trio des masques… Qu’est-ce que c’est que ça ?

MÉTELLA.

C’est une de vous, mesdames, lui demande à parler à mademoiselle Métella ?