Page:Meilhac et Halévy - La Vie parisienne, 1866.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
––––––Où diable trouver de l’argent ?
––––––De l’argent ! Moi j’en ai ! Venez !
––––––Nous le mangerons, mes poulettes,
––––––Puis après, je ferai des dettes.
––––––Tendez vos deux mains et prenez !
––––––Hurrah ! je viens de débarquer,
––––––Mettez vos faux cheveux, cocottes !
––––––J’apporte à vos blanches quenottes
––––––Toute une fortune à croquer !
––––––Le pigeon vient ! plumez, plumez…
––––––Prenez mes dollars, mes bank-notes,
––––––Ma montre, mon chapeau, mes bottes,
––––––Mais dites-moi que vous m’aimez !
––––––J’agirai magnifiquement,
––––––Mais vous connaissez ma nature,
––––––Et j’en prendrai, je vous le jure
––––––Oui, j’en prendrai pour mon argent.
––––––Je suis Brésilien, j’ai de l’or,
––––––Et j’arrive de Rio-Janeire
––––––Vingt fois plus riche que naguère,
––––––Paris, je te reviens encor !
REPRISE DU CHŒUR.
––––––Paris ! Paris ! Paris ! etc., etc.

Rentrent le baron, la baronne et Gardefeu.

LE BRÉSILIEN, LE BARON, LA BARONNE, GARDEFEU.
––––––Entrons, entrons dans la fournaise,
––––––Entrons, voici le grand moment.
––––––Pour les gens qui sont à leur aise,
––––––Paris est un endroit charmant !
QUATRE EMPLOYÉS DE L’OCTROI.

Parlé. N’avez vous rien à déclarer ?

TOUS.

Non, rien…

CHŒUR GÉNÉRAL.
––––––––––Nous venons,
––––––––––Arrivons,