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Page:Meilhac et Halévy - La Vie parisienne, 1866.djvu/59

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FRICK.

Ça là !

LE BARON.

Mes bottes ?

FRICK.

Vous appelez ça des bottes ! Otez ça… ôtez !… ça n’est pas des bottes… ôtez ça.

LE BARON.

Comment que j’ôte…

FRICK.

Elles sont affreuses !

LE BARON, regardant les bottes de Frick.

Avec ça que les vôtres…

FRICK.

Moi, c’est différent… j’ai le droit d’être mal chaussé, moi.

LE BARON.

Pourquoi ça ?

FRICK.

Il y a un proverbe… Enfin j’ai le droit d’être mal chaussé… mais je vous en ferai, moi, des bottes…

LE BARON.

Vous, major ?

FRICK.

Oui je vous en ferai, et vous verrez ce que c’est que des bottes ! Otez ! ôtez !… je vais vous prendre mesure… (il tire de sa poche un compas de cordonnier et veut s’emparer de l’une des jambes du baron.) Laissez-moi faire…

LE BARON, se débattant.

Mais qu’est-ce que c’est que ce major-là ?

Entre Gardefeu qui se jette entre eux et les sépare.

GARDEFEU, à Frick.

Eh bien, major…

FRICK.

Mais regardez donc ces bottes…