Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, I.djvu/280

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
CALCHAS.

On vous la demande…

AGAMEMNON.

Vous la donnez…

CALCHAS.

C’est élémentaire !

AGAMEMNON.

Elle ne demandait pas mieux, la reine !

CALCHAS.

Je ne comprends pas comment vous pouvez tenir à cette femme-là.

MÉNÉLAS, impatienté.

Alors, vous ne voulez pas m’écouter ?

AGAMEMNON.

Si, mais ça ne vaudra jamais…

MÉNÉLAS.

Encore !…

CALCHAS.

Non, non… parlez, voyons !

MÉNÉLAS.

Eh bien, j’ai fait une démarche… Je ne sais comment dire… je connais Calchas, il va bondir.

CALCHAS.

Et pourquoi bondirais-je ?

MÉNÉLAS.

J’ai écrit à Cythère…

AGAMEMNON, avec un grand coup de poing.

Ah ! Farceur !

MÉNÉLAS.

Il n’y a pas de farce là dedans… J’ai écrit à Cythère… (À Agamemnon.) Vous allez voir… il va bondir… Et j’ai prié qu’on m’expédiât ici le grand augure de Vénus !