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Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/41

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KERGAZON. Vous êtes très gentille, par-dessus le marché!...Et puis, vous ne le seriez pas... (Il sonne : cntre Joseph.) Dites que l'on mette deux couverts sur une petite table avec ce qu'il faut pour souper, pour bien souper : du foie gras, du vin de Champagne...

JULIETTE. Oh!

JOSEPH, suffoqué. Oh!

KERGAZON. Vous n'avez pas entendu?

JOSEPH, très troublé. Si fait, monsieur.

Il sort.

JULIETTE, gaie. Vous allez souper. monsieur?

KERGAZON. Oui, mon enfant, je vais souper avec vous.

JULIETTE. Oh! non, monsieur.

KERGAZON. Non?

JULIETTE, avee conviction. Je suis une honnête fille, moi, monsieur : j'ai un amant.

KERGAZON. Ah!

JULIETTE. J'aime Eugène et, pour rien au monde, je ne le tromperais.

KERGAZON. Mais si je vous assurais que vous ne serez pas du tout obligée de tromper Eugène?...