Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, III.djvu/185

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LOLOTTE.

Il est évident que lorsque vous serez habillée en chevalier…

LA BARONNE

Écoutez, il me vient une idée… c’est que, lorsque tout le monde me regardera, j’aurai une peur…

LOLOTTE.

Il y a un moyen bien simple de ne pas avoir peur… qu’est-ce qu’il y a là, en face de vous ?

LA BARONNE

En face de nous ?…

Elle montre le public.

LOLOTTE.

Oui.

LA BARONNE.

Il y a un mur… le mur du salon…

LOLOTTE.

Eh bien, figurez-vous, quand vous jouerez, que ce mur y est encore.

LA BARONNE.

C’est que ce n’est pas facile de se figurer…

Rentre Julie apportant un chapeau Rembrandt et les deux petites cannes.

JULIE.

Voici, madame.

Elle donne le chapeau à la baronne, les deux cannes à Lolotte, et elle s’en va par la droite.

LOLOTTE.

Là… en même temps que moi… (Elle met son chapeau comma si c’était un chapeau d’homme.) Bien sur le coin de l’oreille, bien tapageur…