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ACTE PREMIER.
Une main…
C’est en vain
Que je dis :
« Non, finis ! »
ENSEMBLE.
Tous les deux,
Amoureux,
Nous tenant un doux langage.
Nous allons,
Nous venons,
Nous parcourons ce bocage !
Aimons-nous !
C’est si doux !
Aimons-nous bien, je t’en prie !
Ici-bas,
Il n’est pas,
D’autre bonheur dans la vie !
FLEURETTE.
Pauvre cher !
Il a l’air
Tout penaud,
Tout nigaud ;
Mais souvent,
Le brigand,
Il sourit
Et me dit
Sans motifs
Des mots vifs,
Dans le fond,
Qui me font
M’arrêter,
Palpiter
Et rougir
De plaisir.
Quant à moi,
Sans effroi,
Je l’entends,
Et puis tout bas je reprends :
« Oui, c’est bien doux le printemps !
Le printemps !… »
Il rougit,
Il pâlit,