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BARBE-BLEUE.
BOULOTTE, bas.
- Qui ?… moi, peur ?…
- Jamais, manant ou grand seigneur,
- Jamais homme ne m’a fait peur.
BARBE-BLEUE.
- Ça, maintenant, que l’on s’apprête
- À retourner dans mon manoir !
- Je veux terminer cette fête
- Aujourd’hui même, dès ce soir !
- Les cavaliers, dans ce voyage,
- Iront à cheval, comme il sied ;
- Les gens de pied, selon l’usage,
- Les gens de pied iront à pied.
LE CHŒUR.
- Les gens de pied, selon l’usage,
- Les gens de pied iront à pied.
BARBE-BLEUE.
- Allons, marchons !
- Allons, partons !
- Gai, gai, marions-nous !
- Le mariage est doux !
- Allons, marchons !
- Allons, partons !
- Chaud, chaud, partons gaiement !
- Je suis impatient !
LE CHŒUR.
- Allons, marchons !
- Allons partons !
- Gai, gai, mariez-vous !
- Le mariage est doux !
- Allons, marchons :
- Allons, partons !
- Chaud, chaud, partons gaiment !
- Il est impatient !
BOULOTTE, à part, regardant Barbe-Bleue.
- Je sais que de l’homme qui m’aime,
- On ne dit pas grand bien ;
- Mais bah !… essayons-en tout d’même !
- Qui n’risque rien n’a rien !
- Je sais que de l’homme qui m’aime,