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ACTE DEUXIÈME.
LE CHŒUR, saluant.
- Nous sommes vos valets.
LE COMTE, avec amertume, à part.
- Mes valets aujourd’hui ! mes ennemis demain !
- Car ils sont courtisans, et tous sauraient, je pense,
- Si je les en priais, répéter le refrain
- Du courtisan par excellence.
Parlé, aux courtisans.
Chantons, messieurs.
COUPLETS.
I
- C’est un métier difficile
- Que celui des courtisans,
- Et tel, qui s’y croit habile,
- Souvent se fourre dedans.
- Il faut, s’il veut arriver,
- Qu’un bon courtisan s’incline,
- Qu’il s’incline,
- Qu’il s’incline,
- Et qu’il courbe son échine
- Autant qu’il la peut courber.
LE CHŒUR.
- Il faut, s’il veut arriver, etc.
De profondes salutations accompagnent en mesure les mots : « qu’il s’incline ».
LE COMTE.
II
- Quoi que notre maître dise,
- On doit se pâmer d’abord ;
- Et, si c’est une bêtise,
- On ne rit plus, on se tord !
- Il faut, s’il veut arriver,
- Qu’un bon courtisan s’incline,
- Qu’il s’incline,
- Qu’il s’incline,
- Et qu’il courbe son échine,
- Autant qu’il la peut courber.
LE CHŒUR.
- Il faut, s’il veut arriver, etc.