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Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, III.djvu/316

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BARBE-BLEUE.


Scène VII

BOULOTTE, POPOLANI, BARBE-BLEUE.
BARBE-BLEUE.
Eh bien ?
POPOLANI.
C’est fait ! Elle est morte, la malheureuse.
BARBE-BLEUE, parlé.

Morte ?…

POPOLANI, de même.

Morte !

(Barbe-Bleue va prendre à Boulotte son anneau nuptial.)

BARBE-BLEUE, tranquillement.
Je devrais avoir des remords…
Mais je n’en ai pas et je sors,
En chantant ma chanson joyeuse.

Il reprend son refrain.

Amour nouvelles !
Changer de belles,
Changer tous les huit jours !
Quoi qu’on en dise,
C’est ma devise !
Amours,
Courtes amours !

(Il sort par le fond en chantant ce refrain qu’on l’entend continuer au dehors.)


Scène VIII

BOULOTTE, POPOLANI.

Popolani regarde Boulotte étendue sur le lit ; le refrain de la chanson de Barbe-Bleue se perd au loin.

POPOLANI.

Une justice à lui rendre, c’est qu’il prend tout ça gaîment !… Et puis, il a une jolie voix… Le voilà parti,