Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, V.djvu/262

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
250
LA PÉRICHOLE
FRASQUINELLA.

Une chanteuse des rues installée au palais !

Elle remonte et va à Ninetta.
BRAMBILLA.

C’est indigne !

MANUELITA.

Le vice-roi ne pourrait-il mieux placer ses affections ?… N’a-t-il pas autour de lui ?…

TARAPOTE.

Bien, ma nièce !

MANUELITA.

Mais, mon oncle…

TARAPOTE.

Très bien.

MANUELITA.

Vous ne comprenez pas ?

TARAPOTE.

Je comprends… que tu es indignée… que vous êtes toutes indignées… et que je le suis, moi, plus que vous toutes ensembles… Mais patience !… si, comme je l’espère, la cour est avec nous, cette plaisanterie ne durera pas longtemps… La favorite s’en ira comme elle est venue… et, si cela fait trop de peine à notre gracieux maître…

MANUELITA.

On tâchera de le consoler.

TARAPOTE.

Bien, ma nièce !

MANUELITA.

Mais, mon oncle…

TARAPOTE.

Très bien ! ma nièce, très bien !