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ACTE DEUXIÈME
PIQUILLO.
- Car je sais,
Ah ! j’en sais bien assez !
- Coquine, que c’est vous la maîtresse du roi,
- Et qu’alors, je suis, moi…
LA PÉRICHOLE, bas, à Piquillo, qui l’a prise par le bras.
- Tais-toi ! tais-toi ! tais-toi ! tais-toi !
LE CHŒUR.
- Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha !
- Elle est bien bonne, celle-là !
DON ANDRÈS, qui est descendu du trône, à Panatellas et à Don Pedro, qui se sont levés.
- Vous attendiez-vous à cela ?
PANATELLAS.
- Faut voir ce que ça deviendra.
LE CHŒUR.
- Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha !
- Elle est bien bonne, celle-là !
LA PÉRICHOLE, bas, à Don Andrès.
- C’est un malentendu… Mais je vais le calmer ;
- Ne craignez rien, je saurai l’apaiser.
Don Andrès va se rasseoir sur le trône. — Don Pedro et Panatellas se rasseyent aussi. — À Piquillo.
- Écoute un peu,
- Et ne bouge pas, de par Dieu !
I
- Que veulent dire ces colères
- Et ces gestes de mauvais ton ?
- Sont-ce là, monsieur, les manières
- Qu’on doit avoir dans un salon ?
- Troubler ainsi l’éclat des fêtes
- Dont je prends ma part pour ton bien !
- Nigaud, nigaud, tu ne comprends donc rien ?
- Mon Dieu ! que les hommes sont bêtes !
Piquillo fait vivement quelques pas vers Don Andrès ; la Périchole le rattrape par le bras et le ramène au milieu de la scène.