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LE BRÉSILIEN


Un salon chez mademoiselle Rafaëli. — Une porte au fond ; deux portes de chaque côté, aux premier et troisième plans ; une fenêtre dans le pan coupé de droite. — Meubles riches ; un canapé à droite, un guéridon à gauche ; petit meuble à droite, près la porte du fond ; sur ce meuble, deux vases en porcelaine ; un pouf à gauche, près la porte du fond ; chaises, fauteuils, etc.


Scène PREMIÈRE

RAFAELI, NINETTE.
RAFAELI, assise à droite, examinant des gravures.

Tu sais, Ninette, que, quoi que puissent dire de moi les mauvaises langues, je n’ai jamais dépassé les bornes d’une honnête légèreté.

NINETTE, rangeant sur le guéridon.

Je le sais, madame, et madame me rendra cette justice que, s’il en avait été autrement, je ne serais pas restée à son service.

RAFAELI.

Si jamais comédienne a rêvé l’amour dans le mariage et le mariage avant l’amour…

NINETTE.

C’est madame ! ça, c’est connu au théâtre.