Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VI.djvu/18

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N I N A . La Petite Poulardc... MADAME CAPITAINE. Oui... et tu as eu un succes !... NINA. Vraiment ?... MADAME CAPITAINE. Ah ! ma chfere !... Voila pour le cote brillant. Ouant au c6te solide, j’ai pris soin de t’orner de toutes les vertus que doit avoir une bonne menagere... Tu fais tes robes toi-meme, tu sais recoudre les boutons... et la patisserie, tu vous la trousses comma un ange... Done, je le rcpete, grace a la bonne idee que j’ai eue de te faire donner une education en partie double, tu peux choisir ta route... femme a la mode ou bourgeoise modeste, tu as tout ce qu’il faut pour briller dans I’une ou Fautre carrierc. NINA. Et je ten remercie, marraine ; mais, de ces deux carrieres, laquelle me conseilles-tu de clioisir ? M A I) A ME CAPITAINE. Laquelle desdeux ?... NINA. Oui. MADAME CAPITAINE. Embrasse-moi, Ninette... NINA. Je veux bien, marraine... EIlos s’embrassent. MADAME CAPITAINE, passant a gauche. Ma conduite a moi, je suis obligee de I’avouer, ma conduite a moi n"a pas etc a I’abri de tout reproche.