Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
PIPO, parlé.

Ah çà ! mais… qu’est-ce que c’est que ces gens-là ?

TOUS LES BRIGANDS, d’une voix formidable.
Ah ! soyez pitoyables,
Etc.

À la fin du chœur, Pipo est entouré de toutes parts par les brigands.

FALSACAPPA, se débarrassant de son accoutrement.

Emparez-vous de cet homme-là ! Vous le tenez ?…

CARMAGNOLA, venant saisir Pipo.

Oui, Falsacappa, nous le tenons !

PIPO, épouvanté.

Falsacappa !

FALSACAPPA, à Pipo.

Répondez, bonhomme… C’est bien à votre hôtellerie, n’est-ce pas, que doivent venir les gens envoyés par notre auguste maître le duc de Mantoue au-devant de sa jeune fiancée, la princesse de Grenade ?

PIPO, tremblant.

Oui, monsieur le voleur !

FALSACAPPA.

C’est également ici que doit venir la jeune princesse avec sa suite ?… C’est ici qu’elle doit passer la nuit ?

PIPO.

Oui, monsieur le brigand !

FALSACAPPA.

C’est bon… Emmenez monsieur et enfermez-le dans sa cave avec toute sa famille et ses marmitons. Allez… (Deux brigands entraînent Pipo dans sa maison.) Vous savez de quoi il s’agit, messieurs : il s’agit d’aller toucher trois millions à la cour de Mantoue… L’affaire vous va ?

Pietro a passé à gauche.