Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/200

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BARBAVANO.

Je crois bien, qu’elle nous va !

CARMAGNOLA.

D’autant plus qu’une fois là-bas, il y aura sans doute de bons coups à faire.

Il fait un geste.

FALSACAPPA.

C’est cela, n’est-ce pas ?… tâter les poches… voler des montres… (Avec mépris.) des mouchoirs !…

CARMAGNOLA.

Dame !

FALSACAPPA.

Voilà ce que je ne veux pas, par exemple !… Quand nous serons costumés en hommes du monde, si nous nous mettons à chiper des tabatières, ça nous fera remarquer.

PIETRO.

Tandis qu’en prenant des millions…

FALSACAPPA.

Sans doute !… il faut voler selon la position qu’on occupe dans la société… c’est élémentaire… Je vous en prie, messieurs, sous aucun prétexte, dans une affaire comme celle-ci… pas de tabatières, pas de mouchoirs… et je vous promets le succès.

PIETRO.

À une condition, cependant !…

TOUS.

Laquelle ?

PIETRO.

À condition que ta fille voudra bien nous seconder.

FALSACAPPA.

Nous pouvons compter sur elle… (À sa fille.) Pas