Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/203

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COUPLETS
FIORELLA et FRAGOLETTO.
I
Hé la ! hé la ! joli notaire,
Arrêtez-vous, ne fût-ce qu’un instant ;
Écoutez-nous, c’est une affaire :
Pour un contrat, ici l’on vous attend…
Tournez un peu la tête, arrêtez-vous, notaire ;
Notaire, arrêtez-vous, ne fût-ce qu’un instant !
Psitt ! psitt ! psitt !…
— Pourquoi donc m’arrêter ?
Qu’avez-vous à me dire ?
— Ce qu’on va vous conter
Ne peut vous mécontenter.
LE CHŒUR.
Notaire, garde à vous !
Rien n’est dangereux comme
Faire attendre un jeune homme
Qui brûle d’être époux !
FIORELLA et FRAGOLETTO.
II
Mariez-nous, et tout de suite,
Dépêchez-vous, tous deux nous sommes prêts,
Que nous puissions bien vite, vite,
Aller flâner un peu sous ces bosquets,
Ensemble et nous tenant de ces propos sans suite,
Propos charmants, sans cesse interrompus par des…

Fragoletto, Fiorella, puis tous les brigands imitent avec les lèvres le bruit des baisers.

Si vous avez un cœur,
Vous devez nous comprendre ;
Si vous avez un cœur,
Assurez notre bonheur !
CHŒUR
Notaire, garde à vous !
Etc.