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CHŒUR
Garde à nous !
Obéissons bien vite,
Et nous pourrons ensuite
Faire les cent dix-neuf coups.

Fiorella et les brigands entrent dans l’auberge. — Falsacappa et Pietro restent seuls.


Scène IV

FALSACAPPA, PIETRO.
FALSACAPPA, à Pietro qui est tout pensif et qui a passé à droite.

Tu sembles inquiet, vieux Pietro… qu’est-ce que tu as ?…

PIETRO.

Je songe à ce que le brigandage était autrefois… on n’y cherchait pas tant de malice… on arrêtait tout uniment les diligences… on faisait coucher les voyageurs sur le ventre… et on les dépouillait… Quant aux femmes…

FALSACAPPA.

On les emmenait dans la forêt, n’est-ce pas ?… on les attachait au premier arbre venu avec une corde…

PIETRO.

Oui… et pendant qu’elles étaient là, la robe un peu dégrafée, les cheveux épars… on regardait couler leurs larmes, en fumant une vieille pipe… Ah ! c’était le bon temps !… On ne s’occupait pas alors d’imaginer un tas de combinaisons ; mais maintenant…

FALSACAPPA.

Maintenant ?…