Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/225

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
FALSACAPPA.

Parole d’honneur !… avec la princesse… Voyez, tout ça, c’est des Espagnols !

PIETRO.

Est-il possible ?… C’est vous, princesse ?… Je vous demande pardon… Je finis de m’habiller et je descends.

FALSACAPPA.

Nous descendons.

GLORIA-CASSIS.

Oui, descendez et dépêchez-vous, car, en vérité, vous me permettrez de vous dire que vous ne tenez pas suffisamment compte de la morgue espagnole !…

FALSACAPPA.

Nous descendons, Excellence.

PIETRO.

Nous descendons, nous descendons.

TOUS DEUX, disparaissant.

La morgue espagnole ! la morgue espagnole !…

Les deux fenêtres se referment. — Stupeur et indignation des Espagnols.

GLORIA-CASSIS, à la princesse.

Je ne voulais rien dire… mais, en vérité… devant de pareils procédés !… Savez-vous, princesse, pourquoi vous épousez le prince de Mantoue ?… C’est parce que la cour de Mantoue nous devait cinq millions, et que nous ne pouvions pas arriver à nous faire payer. Alors, nous leur avons proposé une transaction, nous leur avons dit : « Voulez-vous épouser notre princesse ? Nous vous ferons grâce de deux millions : ce sera la dot… Reste trois millions… Pouvez-vous nous payer les trois millions ? » Ils ont répondu : « Pour trois millions, nous pouvons les payer… Amenez la princesse ; nous remettrons les trois millions à la per-