Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/264

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FALSACAPPA.

À la bonne heure !

LE CAISSIER.

Et vous les porterez à votre gouvernement, ces trois millions ?

FALSACAPPA.

Naturellement.

LE CAISSIER.

Et qu’est-ce qu’il vous donnera là-dessus, votre gouvernement ?… qu’est-ce qu’il vous donnera ?… rien du tout…

FALSACAPPA.

Oh !

LE CAISSIER.

Non… rien du tout. Ils sont si ingrats, les gouvernements !… ils s’occupent si peu des intérêts des particuliers !

FALSACAPPA, s’impatientant.

Ah çà ! mais…

LE CAISSIER.

Heureusement que les particuliers s’en occupent, eux, de leurs intérêts !…

FALSACAPPA, se levant.

Qu’est-ce que vous dites ?…

LE CAISSIER.

Je dis que nous sommes là… asseyez-vous donc !… (Falsacappa se rassied.) Je dis que nous sommes là… deux bons enfants !… vous, de ce côté de la table, vous êtes un bon enfant… moi, de ce côté-ci de la table, je suis un autre bon enfant… Eh bien, ne nous occupons pas de la cour de Grenade… occupons-nous de nous… Qu’est-ce que ça nous fait, à nous, que la cour