Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/180

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« La boulangère a des écus
Qui ne lui coûtent guère ;
Elle en a, car on les a vus… »
Je suis la boulangère !
TOUS.
Voilà la boulangère
Aux écus,
Voilà la boulangère !
MARGOT.
II
C’était pour rir’, pas davantage,
Que jadis on m’faisait la cour ;
Maint’nant on m’parl’de mariage,
Tout’s les fois qu’on m’parle d’amour.
C’est très flatteur pour la morale
De voir qu’ils veulennt m’épouser tous…
D’où vient cett’rag’matrimoniale ?
J’m’en doute un peu… c’est qu’, voyez-vous,
La boulangère a des écus
Qui ne lui coûtent guère ;
Elle en a, car on les a vus…
Je suis la boulangère !
CHŒUR.
Voilà la boulangère !
Aux écus,
Voilà la boulangère !
MARGOT.

Monsieur mon suisse, faites avancer ma chaise. (Après avoir embrassé le petit chien.) Et mettez-y Fanfreluche… Allons, mes deux porteurs ! (Les deux porteurs soulèvent la chaise.) C’est moins lourd que lorsque j’y suis, n’est-ce pas ?… Pendant que je vais causer avec mon amie Toinon, vous allez, vous, faire faire à Fanfreluche le tour de la Halle. Ça la distraira, cette petite bête, et ça fera courir les badauds.

LE CHŒUR.

Vive la boulangère !

MARGOT.

Merci, bon peuple, merci… mais je ne serai pas