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Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/186

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MARGOT.

Et pour quoi faire, bon Dieu !

TOINON.

Pour le pendre…

MARGOT.

Aïe !…

TOINON.

Parce qu’il a conspiré…

MARGOT.

Avec M. de Cellamare ?…

TOINON.

Tu sais ?…

MARGOT.

On ne parle que de ça depuis ce matin… Ah ! ma pauvre Toinon !… Où est-il maintenant ?…

TOINON.

Il est là, dans ma chambre… et les gens de police savent qu’il y est !…

MARGOT.

Connaissent-ils son visage, les gens de police ?…

TOINON.

Non, mais qu’importe ?… Ils savent comment il est habillé, ils savent qu’il est là…

MARGOT, après un moment de réflexion.

Embrasse-moi, Toinon : je sauverai ton amant…

TOINON.

Tu dis ?…

MARGOT.

Je dis que je sauverai ton amant, tout à l’heure, au nez et à la barbe des gens de police ; je l’emmènerai chez moi, et, une fois chez moi, je le cacherai si bien…