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MARGOT.
II
- Quand il passe avec sa hall’harde,
- Plus d’un’femme’le r’gard’de côté ;
- Mais c’est à pein’s’il y prend garde :
- J’suis sûr’de sa fidélité…
- Il m’coût’cher, mais il vaut son prix ;
- Aussi j’défi’qu’dans tout Paris
- J’défi’qu’on puisse
- Trouver un suisse,
- Un suisse
- Qui puisse
- Rivaliser avec mon suisse !
LES DEUX EXEMPTS, sortant du cabaret, au commissaire.
- Notre homme est là : ne craignez rien…
- Nous le tenons.
LE COMMISSAIRE, se frottant les mains.
- Fort bien ! fort bien !
BERNADILLE, au commissaire.
- Mont’sir le commissaire’me parait bien content :
- Gesticulant, parlant, allant, venant, trottant…
- Sa lèvre est souriante… il est gras, bien portant…
- Mont’sir le commissair’me parait bien content !
MARGOT et TOINON.
- Monsieur le commissaire a l’air d’être content :
- Cela nous réjouit… Nous espérons pourtant
- Lui jouer un bon tour et que, dans un instant,
- Monsieur le commissair’ne sera plus content !
LE COMMISSAIRE, FLAMMÈCHE et DÉLICAT.
- Monsieur le commissaire est, en effet. content ;
- Il a raison de l’être : il va, dans un instant,
- Happer, prendre au collet un rebelle important…
- Monsieur le commissaire est, en effet, content !
TOINON, à MARGOT, bas.
- Souviens-toi bien qu’t’es mon amie,
- Que je compt’sur ta bonne fui.
- Et qu’ce s’rait un’vrai’perfidie
- Si t’allais le garder pour toi.