Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/435

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ALEXANDRE.

Si nous faisons de la photographie, ce n’est pas pour ceci, ce n’est pas pour cela… c’est pour tâcher de gagner un peu d’argent…

MÉTELLA, stupéfaite.

Un peu d’argent !…

ALEXANDRE.

Oui, madame…

MÉTELLA.

Mais… je croyais M. de Gardefeu très riche…

ALEXANDRE.

Oh ! la la… très riche !… Est-ce qu’on est riche ?… on a une trentaine de billets de banque, un peu de crédit chez un bijoutier… on achète des chevaux et une voiture sans débourser un sou… si le marchand de chevaux demande une garantie, on lui montre la voiture… si le carrossier a des doutes, on lui fait voir les chevaux… et allez donc, voilà un homme riche !… Tant que ça flambe, ça brûle… au bout du fossé la culbute…

MÉTELLA.

Et vous en êtes à la… ?

ALEXANDRE.

À la culbute !… oui, madame !…

MÉTELLA, à part.

On se moque de moi… (Haut.) Comment mon pauvre Alexandre ?…

ALEXANDRE.

Nous nous relèverons par le travail, madame… il nous reste nos bras.

MÉTELLA.

Dites bien à votre maître… au moins… dites-lui que cela n’enlève rien tu l’estime toute particulière…