Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/472

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GOURDAKIRSCH.

C’est le portrait de madame Gibou que vous allez faire là !…

GARDEFEU.

Maintenant il faut glisser la plaque là dedans, et fourrer le tout dans l’appareil… (Il se prépare à rentrer sous le voile. — À Alexandre.) Dis donc, Alexandre ?…

ALEXANDRE, bas.

Patron ?…

GARDEFEU, bas.

Ce qu’il y aurait de drôle… mais, là, de vraiment drôle, c’est que nous arrivions à le faire, le portrait !…

ALEXANDRE, bas.

On ne sait pas !… il y a tout ce qu’il faut…

GARDEFEU, à Gourdakirsch.

Ne bougeons plus.

Il disparaît sous le voile. — Moment de silence. Gardefeu s’agite sous le voile.

GOURDAKIRSCH.

Eh bien, ce portrait ?…

GARDEFEU.

Comment voulez-vous que je le fasse, votre portrait ? je n’y vois rien du tout !… Alexandre, donne-moi une bougie…

ALEXANDRE, donnant la bougie.

Voilà monsieur !…

Gardefeu rentre sous le voile avec la bougie : explosion de l’appareil. — Gourdakirsch est à moitié renversé, le paravent tombe, découvrant la baronne dont le visage est caché par l’écharpe de dentelle ; Gourdakirsch saute sur elle.

GOURDAKIRSCH.

Bon !… cachez le visage… la main me suffira !… Ah !