Page:Meilhac et Nuitter - Vert-Vert.pdf/27

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LA SERVANTE.

Mademoiselle, c’est monsieur Baladon, le maître de danse.

Elle sort.

BALADON.

Il est l’heure de la leçon, mademoiselle, et je viens… (Changeant de ton.) Elle est partie ?

PATURELLE.

Nous sommes seuls !

BALADON.

Regardez, s’il vous plaît. (Il tire une fleur de dessous son habit. Regardez encore. (Même jeu.) Là, trois mouvements maintenant : le premier pour assembler les fleurs, le second pour les offrir… le troisième pour en recevoir le prix.

Il va pour prendre la taille de Paturelle.

PATURELLE.

Prenez donc garde ! Vous êtes d’une effervescence.

BALADON.

Et vous d’une froideur.

PATURELLE.

J’ai tant de ménagements à garder.

BALADON.

N’ai-je pas des droits ?

PATURELLE.

Mon ami ?…

BALADON.

Répondez ! n’ai-je pas des droits ?

PÂTURELLE.

Vous en avez, sans doute, puisqu’un mariage secret…

BALADON.

Eh bien ! alors !…

PATURELLE.

Mais que dirait-on dans le pensionnat si l’on s’en doutait, de ce mariage ?

BALADON.

On dirait que je suis le plus heureux des hommes, et…

PATURELLE.

Et je perdrais ma place de sous-directrice !