tient la place : p‘axuçeal փախուցեալ sert de participe à p‘ax-eay փախեայ « j’ai fui » ; zart‘uçeal զարթուցեալ à zart‘eay զարթեայ « je me suis éveillé » ; etc.
Quelques verbes ont un factitif anomal : kornč̣im կորնչիմ « je péris », aor. koreay կորեայ, a korusanem կորուսանեմ « je fais périr » et les verbes dont le radical comprend l լ ont z զ au lieu de ç ց, ainsi p‘lanim փլանիմ « je tombe », aor. p‘lay փլայ, a p‘luzanem փլուզաՆեմ « je fais tomber ».
86. — L’arménien a perdu le duel dans le verbe, comme dans le nom ; la distinction des désinences actives et moyennes qu’on observe en indo-iranien et en grec n’existe pas non plus.
87. — Tous les indicatifs présents se fléchissent d’une même manière ; les différences qui semblent apparaître au premier abord s’évanouissent si l’on note que ē Է représente *ey, et que, à la finale, *-uy et *iy donnent -u –ու, et -i –ի. On prendra ici pour exemples des cinq séries : em եմ « je suis » (qui représente la flexion de berem բերեմ « je porte »), berim բերիմ « je suis porté », lam լամ « je pleure », lnum լնում « j’emplis », gom գոմ « je suis ».
1. pers. em եմ | berim բերիմ | lam լամ | lnum լնում | gom գոմ |
2. » es ես | beris բերիս | las լաս | lnus լնուս | gos գոս |
3. » e ե | beri բերի | lay լայ | lnu լնու | goy գոյ |
1. pers. emk‘ եմք | berimk‘ բերիմք | lamk‘ լամք | lnumk‘ լնումք | gomk‘ գոմք |
2. » ēk‘ Էք | berik‘ բերիք | layk‘ լայք | lոսk‘ լնուք | goyk‘ գոյք |
3. » en են | berin բերին | laո լան | lnun լնուն | gon գոն |
Le parallélisme des cinq séries est parfait : e et o ont été restitués devant les nasales dans em եմ, en են ; gom գոմ, gon գոն, au lieu de i et u que font attendre les lois phonétiques (v. § 16).