գելում « je tourne », cf. gr. ϝελύσϑη « il s’est courbé », lat. uoluō.
Quand il est employé devant consonne quelconque, l լ devient
vélaire, soit ł ղ (cf. § 18) : ainsi ełn եզն « cerf », cf. v. sl. jelenï,
gr. ëXa-ÿoçy v. irl. élit « chevreuil », et le l զ du nominatif eln եզն
a été transporté aux autres cas, d’où le génitif elin եղէն avec l ղ
au lieu de l # ; ainsi l « a été étendu au-delà des limites de son
emploi normal. De plus, quand par suite de la chute des finales, l
est devenu finale de mot, et, par suite, de syllabe, il s’est trouvé
dans la situation où l devient en arménien l vélaire, c’est-à-dire
l զ ; beaucoup de substantifs ont donc l դ ka finale au nominatif et
ce l ղ a passé à tous les cas ; ainsi al աղ « sel », génit. ali աղի
(au lieu de *ali)} cf. lat. sal, v. si. solï ; après une diphtongue en y
(ou après ë Է) les anciens manuscrits ont souvent l ղ dans ces
conditions, ainsi ayl այղ « autre », gayl գայղ « loup », nsoyl նչոյղ
» rayon », mais, dans ce cas particulier, l ղ n’a pas passé à la spi
rante gutturale comme d’ordinaire ; les manuscrits postérieurs ont Itլ et l’arménien moderne prononce Z հ et non y ղ. — Le groupe si
donne / qui peut devenir l ղ à la fin du mot, ainsi ]il շիղ, jil շիլ
» tendon », cf. lit. gysla « veine, tendon ». — A l’initiale, une consonne
sourde tombe devant / : lu լու « connu », cf. skr. çrutâh, gr. xXvrôç. Il n’est pas certain qu’on en doive dire autant des sonores ; du moins
les exemples manquent, car lu լու « puce » peut être rapproché de lit.
blusà, afghan, vraza « puce », mais aussi de skr. pldsih « puce »,
albanais pVest « puce » ( ?).
21. — I.-e. *n donne arm. ո ն à l’initiale et entre voyelles : nist նիստ « siège », cf. skr. nidâh, lat. nïdus, v. h. a. nest ; hin Հին « ancien », cf. skr. sânah, lit. sënas, lat. senex. Le mot elungn եղունդն « ongle » est difficile à expliquer dans le détail, mais on ne saurait le séparer de gr. Svu$f lat. unguis, etc. ; le l ղ doit provenir d’une dissimilation de n par n de un et le e ե initial serait prothétique.
Partout *sn se réduit à ո ն : nu նու « bru », cf. skr. snu$ât v. si. snûxa, v. h. a. snura ; gin գին « prix », cf. skr. vasnâm « prix » ; z-genum զգենում « je m’habille », en face de z-gest զգեստ « vête¬ ment », cf. lat. uestis, gr. Févvu/iac, Fèazat.
Le groupe -*pn- se réduit préhistoriquement à -n- —ն— : k‘un քուն « sommeil », cf. skr. svápnaḥ (§ 24) ; unim ունիմ « j’ai, je