toute la flexion, aussi bien que dans la formation des mots, les oppositions suivantes entre syllabes accentuées et inaccentuées.
Syllabe accentuée | Syllabe inaccentuée | |
i է | zéro | |
u ու | zéro | |
oy ոյ | u ու | |
ē է | i ի | |
ea եա | e ե | |
ew եւ | iw իւ |
Ainsi dans la flexion nominale sirt սիրտ « cœur », génit. srti սրտի ; šaržumn չարժումն « mouvement », génit. šaržman չարժման, loys լոյս « lumière », génit. lusoy լուսոյ ; hrawēr հրաւէր « invitation », génit. hrawiri հրաւիրի ; génit. t‘agaworut‘ean թագաւորութեան « de la royauté », ablat. t‘agaworut‘enē թագաւորութենէ) ; ewł եւղ « huile » ; génit. iwłoy իւղոյ « de l’huile ».
Dans la flexion verbale : elik‘ ելիք « il a laissé », lk‘i լքի « j’ai laissé » ; beric̣ բերից « je porterai », berc̣es բերցես « tu porteras » ; et‘uk‘ եթուք « il a craché », t‘k‘i թքի « j’ai craché » ; hasoyc̣ հասոյց « il a fait arriver », hasuc̣i հասուցի « j’ai fait arriver » ; ēǰ էջ « il est descendu », iǰi իջի « je suis descendu » ; sireac̣ uիրեաց « il a aimé », sirec̣i սիրեցի « j’ai aimé », etc.
Dans la dérivation et la composition : erkin երկին « ciel », erknawor երկնաւոր « céleste » ; buṙn բուռն « violence », bṙnel բռնել « empoigner » ; boyr բոյր « odeur », burastan բուրաստան « jardin » ; tēr տէր « maître », tiraspan տիրասպան « qui tue son maître » ; leaṙn լեառն « montagne », leṙnotn լեռնոտն « pied de montagne ».
Ces alternances qui traversent toute la flexion et toute la formation des mots en arménien seront désormais tenues pour connues et ne seront plus rappelées : elles sont constantes (sauf les limitations phonétiques indiquées ci-dessus § 5) et presque aucune action analogique n’en altère la rigueur.