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de Montréal, et elle en a écrit les annales jusqu’à Septembre 1725. Ce mémoire, à la fois intéressant et édifiant, fait honneur au talent et à la piété de l’auteur. Elle mourut en odeur de sainteté, à l’âge de 82 ans.

On ne peut guère parler de la Sœur Morin, sans l’associer, en presque toutes choses, à la Sœur Jeanne Françoise Juchereau, l’une des supérieures de l’Hôtel-Dieu de Québec. Comme la Sœur Morin, la Sœur Juchereau est d’origine canadienne ; comme elle, elle entra toute jeune encore, et la même année (en 1662), à l’âge de douze ans, à l’Hôlel-Dieu (de Québec) ; comme la Sœur Morin, elle devint supérieure de sa communauté et en écrivit l’histoire, et comme elle, elle se distingua par ses talents, par ses vertus, et par son entier dévouement aux intérêts de sa communauté. D’ailleurs, l’éloge de leurs communautés respectives se trouve dans l’excellence et le mérite de leurs œuvres éminemment chrétiennes et humanitaires.

Plusieurs proches parentes de l’hon. D. B. Viger ont fait partie de l’Hôtel-Dieu de Montréal, ainsi que Miss Allen, convertie, fille d’un général Américain, et Miss Weekes, sœur de George Weekes, écr., N. P. en cette ville, et dont l’une des Dlles. a succédé à sa tante, décédée en 1837.

Les Dames Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal ne font pas ouvertement profession de l’enseignement ; mais, comme elles instruisent les orphelins qui y sont élevés, leur communauté réclame rang parmi les institutions d’éducation établies en Canada, et c’est à ce titre qu’elle trouve ici sa place.