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Page:Meiss - Considérations sur le Judaïsme, 1908.djvu/22

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PROTESTATION CONTRE L’ACCUSATION DU MEURTRE RITUEL


« Nous employons le mensonge, dit Luther, en les accusant (les Juifs) d’avoir besoin du sang chrétien. »

« Savez-vous de quoi on les accuse pour les perdre, écrit Manassé ben Israël à Cromwell ? On les accuse de tuer des enfants chrétiens pour recueillir le sang, afin d’en pétrir leurs pains azymes dans leurs mystères de Pâque ! Savez-vous ce qu’on fait pour les proscrire et confisquer leurs biens ? On jette dans les égoûts des quartiers qu’ils habitent un cadavre de Chrétien et on les accusé d’avoir égorgé ce chrétien ! Savez-vous comment on s’y prend pour les convaincre ? On les met à la torture jusqu’à ce que la douleur arrache à ces infortunés les aveux qu’on désire ! »

Et Mendelsohn s’écrie avec Manassé ben Israël :

« Je jure en mon nom et au nom de tout Israël que jamais je n’ai vu un usage semblable dans notre culte ; que jamais aucun précepte semblable ne s'est trouvé ni dans la « Loi orale », ni dans nos doc trines, ni dans la tradition, ni dans aucune coutume ; que jamais je n’ai entendu un pareil blasphème dans la bouche d’aucun Juif ; que jamais je n’ai lu dans aucun livre, dans aucun écrit : et si je mens, fondent sur moi toutes les malédictions prononcées dans le Lévitique et le Deutéronome. »

« Ce serment solennel, ajoute J. Bédarride, dans son ouvrage : « Les Juifs en France, en Italie et en Espagne », il n’est pas d’Israélite qui ne puisse le prêter en sûreté de conscience. »

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