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Page:Meiss - Considérations sur le Judaïsme, 1908.djvu/7

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PRÉFACE


Au milieu des oscillations de la conscience, qui se font sentir, aussi bien dans le Judaïsme que dans les autres confessions, ceux qui ont à cœur l’avenir de l’Humanité, comprennent qu’il faut donner à la Jeunesse une instruction religieuse solide et non superficielle.

Le temps est venu où il n’est plus permis de se contenter, pour pétrir l’âme de l’enfant, d’un simple formulaire, aussi savant soit-il.

Tant que les pratiques religieuses illuminaient notre foyer et que le « Pontificat domestique » en Israël n’était pas un vain mot, le Catéchisme, tel qu’il existe, pouvait suffire.

Aujourd’hui, les enfants dont on veut bien nous confier l’éducation surtout à la veille de leur « Majorité religieuse » — ont, à peu près, tout à apprendre.

Hélas ! cela n’est point de leur faute !

Aussi, dans le livre que nous présentons au public, et qui est le résumé, fidèle des cours faits, depuis 35 ans, dans les Lycées de Nantes, de Nice et de Marseille, avons-nous jugé à propos d’encadrer les leçons proprement dites avec des textes bibliques, des Extraits des œuvres de nos Sages, des légendes juives d’une si naïve et admirable poésie, afin de familiariser l’élève avec notre littérature. En général, notre mentalité est faite de la somme des idées ancestrales qui nous ont été transmises, à travers les siècles, comme un patrimoine intangible, et il n’est pas plus permis d’ignorer le nom de Maimonides ou de Juda Halévique celui d’Homère ou de Sophocle.

La préoccupation principale de celui qui est chargé de la délicate mission « d’enseigner la religion » — surtout à une époque comme la nôtre, où s’agitent tant de