Page:Meister - Betzi.djvu/160

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goût naturel, en négligeant tout-à-fait la lecture des ouvrages de nos grands maîtres, en lisant sans choix tout ce que leur présentait le hazard, ou le cours particulier de leurs études, en ne vivant en quelque sorte qu’avec des esprits au-dessous du leur, ce qui même avait fini par leur donner la confiance la plus opiniâtre dans leurs propres lumières, l’intolérance la plus aveugle et la plus ridicule pour toute opinion différente de la leur.

La meilleure règle à suivre peut-être dans le choix de ses lectures est celle qu’il convient de s’imposer de bonne heure dans le choix de ses liaisons. Il faut toujours tâcher de vivre avec des êtres qui nous soient supérieurs à quelques égards, qui ne soient pas du moins trop au-dessous de nous mêmes, et puissent nous