Page:Meister - Betzi.djvu/266

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sur laquelle nous espérons qu’il ne leur sera pas permis de conserver le moindre doute.

B. Vous n’êtes plus le même, et vous êtes toujours mon ami.

S. C’est en vain que j’essayerais de m’en défendre.

B. Vous m’aimez et vous me fuyez.

S. Peut-être parce que je vous aime plus que jamais.

B. Au moins parce que vous craignez plus que jamais de m’aimer. De cruelles et pénibles épreuves vous ont appris qu’on pouvait s’attacher fortement à la malheureuse Betzi ; que sous plus d’un rapport du moins elle pouvait mériter un pareil attachement, et vos systêmes, votre philosophie d’opinion, vous persuadent qu’un lien de ce genre serait suivi de mille remords et de mille regrets.

S. Si vous savez tout, vous