Page:Meister - Betzi.djvu/312

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besoin que de lui donner l’impatience de satisfaire une de mes fantaisies ; ah ! plus souvent de lui montrer un intérêt plus digne de son cœur et du mien, celui de soulager un malheureux ; de rendre à l’indigent quelques nouveaux moyens de gagner sa vie, de préserver un enfant aimable de l’affreux danger du mépris et de la misère. Comme j’aimais à l’entendre louer par quelque organe intéressant de la voix publique ! et combien cette louange acquérait de prix à ses yeux lorsque c’était de la bouche de son amie qu’il la recueillait ! quel plaisir ne trouvais-je pas encore à raconter à l’un des deux le bien qu’avait fait l’autre, ou le succès qu’il avait obtenu ! Eglof savait par cœur tous les vers que Séligni faisait pour moi ; qu’il est heureux, me disait-il, qu’il est heureux de dire si bien tout ce