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vicissitudes, des mêmes affections.

La race des hommes se propage comme celle des animaux : ainsi que celle des animaux, au bout d’un certain laps de temps, et par les mêmes causes, elle se perfectionne ou se détériore. Qui pourrait se refuser à l’évidence de ce résultat en comparant entre eux différens peuples vivant à-peu-près sous le même climat, et différentes familles, quoique élevées dans le même culte et sous les mêmes lois ? N’y a-t-il pas un air, des traits de famille et de nation qui demeurent en quelque sorte ineffaçables, qui le sont du moins pendant une longue suite de siècles ? N’y a-t-il pas un genre d’esprit et de stupidité, de vices et de vertus qui sont évidemment héréditaires ? C’est à dessein que je ne veux pas rappeler ici des rapports plus universellement,