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Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/124

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dont elle osait vous demander le sacrifice, il était plus doux de l’oublier près d’elle que de l’employer de toute autre manière ; le sentiment qu’elle vous inspirait était toujours au-dessus de l’empire qu’elle aimait à prendre sur vous ; vous pensiez jouir doublement de votre esprit, de votre ame, de tout votre être, après les avoir abandonnés à sa douce fantaisie.

Il n’est point de caractère qui sous ce charme intéressant ne parût s’adoucir : l’esprit devenait meilleur, le mérite plus aimable ; sa seule présence animait tout, et du plus vif désir de plaire, et de ce mélange heureux