Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/127

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manière d’être que les richesses embarrassent, une autre qu’elles rendent plus facile. De cette comparaison je conclus que si la richesse n’est pas en effet un premier moyen de bonheur, elle est devenue, au moins dans l’état actuel des choses, pour la fortune des individus comme pour la fortune publique, un moyen de force et de puissance ; c’est l’usage qu’on en fait qui le rend utile ou funeste.

Celui qui ne désire, ne demande, ne craint rien, est sans doute le plus libre des hommes ; et cette indépendance absolue ne peut trouver d’asyle plus sûr que la pauvreté : mais un tel homme