Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/88

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notre être, sont autant de bienfaits de la nature ; c’est le principe du mouvement qui, dans le monde moral comme dans le monde physique, entretient la chaleur et la vie. Comme il n’est aucune passion qui ne puisse troubler notre repos et notre bonheur, il n’en est aucune qui ne devienne dangereuse, lorsqu’elle échappe à l’empire que la raison doit conserver sur toutes nos affections. Conserver de l’empire sur soi-même, voilà sans doute la grande étude de l’homme, la plus difficile si on s’y applique trop tard, mais toujours la plus essentielle.

S’accoutumer à une grande