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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/102

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Le cœur de Cléomélie, pendant la lecture de cette Lettre, étoit agité ſi violemment, qu’elle s’écria en la finiſſant ; Ah ! malheureux Edward, & plus malheureuſe mille fois la triſte Cléomélie ! À ces mots, une ſueur froide ſe répandit ſur ſon viſage, & elle tomba évanoüie. Son mari qui rentroit dans cet inſtant, & qui avoit entendu ce qu’elle avoit dit, fit tous ſes efforts pour lui rendre ſes ſens. Pourquoi, lui dit-il, après qu’elle les eut repris, avez-vous voulu connoître ce que j’avois réſolu de vous cacher ? Je n’en avois que trop prévû les funeſtes effets. Ah ! ne me parle pas, répondit-elle, en oubliant dans ce moment ce qu’elle lui devoit ; ton