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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/103

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funeſte amour a cauſé tous mes malheurs. Edward eſt fidèle : il eſt mon époux, & tu n’es que l’uſurpateur de ſes droits. C’eſt moi qui les ai trahis en cédant à tes empreſſemens.

Pour calmer ce déſeſpoir, Thomſon employa tout ce que l’amour a de plus tendre. Elle rappella peu à peu ſa raiſon, conjura ſon mari de lui pardonner les tranſports indiſcrets dont elle n’avoit pû ſe rendre maîtreſſe, & le preſſa de lui apprendre par quel haſard cette Lettre étoit tombée entre ſes mains.

J’étois, dit-il, ſur le Port, lorſqu’un homme s’avança vers moi, pour me demander où demeuroit Derland. Je lui répondis qu’il étoit