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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/147

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liment des ſiens, parce qu’ils étoient extrèmes. En effet, quand ils ſont ſi violens, la raiſon ne fournit plus que des motifs qui les augmentent toûjours. Cléomélie ſut ſe débarraſſer de ſes femmes qui ne la quittoient point, quand elle ſortoit, & prit le chemin d’une promenade ſolitaire où elle alloit ordinairement. C’étoit une eſpece de déſert, où des dunes élevées & panchées ſur la mer, formoient un précipice affreux. Elle entendit tout-à-coup, près d’un petit ſentier qui y menoit, des cris plaintifs. Ses yeux ſe tournerent vers l’endroit d’où ils partoient : elle vit un homme percé de coups & baigné dans ſon ſang, qu’un autre s’efforçoit d’étancher