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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/148

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en bandant ſes bleſſures. Celui-ci ne l’eut pas plutôt apperçûe, qu’il la ſupplia de l’aider à ſecourir ſon ami. Malgré la violence du déſeſpoir qui la dévoroit, elle ſentit encore le mouvement de la pitié, s’approcha du mourant & le reconnut pour Edward. À ce ſpectacle, elle-même eut beſoin de ſecours, & tomba aux piés de ces deux hommes, en prononçant ces paroles : Ah ! parjure, mais trop malheureux Edward ! Elle n’en put dire davantage, & la douleur ſembla lui avoir ravi pour jamais l’uſage de ſes ſens. Aux accens de cette voix ſi connue & ſi chere, le bleſſé parut reprendre ſes eſprits, & r’ouvrit plus d’une fois les yeux, pour