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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/182

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bloit ſi digne de la ſienne. S’il continue de m’aimer comme Florella, diſoit-elle en elle-même, & qu’il me croye digne de ſon attachement, quoiqu’il me prenne pour une fille d’une naiſſance commune ; ainſi que je paſſe ici pour l’être ; combien ſon amour n’augmentera-t-il pas & ſes égards, quand il ſaura ma naiſſance, & que je ſuis la ſœur d’un homme que tout le monde eſtime, & qui ſans doute me donnera une dot proportionnée à la fortune de ce jeune Cavalier ? C’eſt ainſi qu’elle cherchoit à juſtifier ſa paſſion, & à la concilier avec la raiſon. Elle n’enviſageoit aucuns évenemens ; elle n’avoit qu’une crainte : c’étoit de ne lui avoir pas