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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/48

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je ſuis réſolue à donner ma main à Thomſon. À ces mots, Edward tranſporté de fureur dit en frémiſſant : Depuis quand avez-vous appris l’art de feindre & de trahir ? penſez-vous que j’ajoûte foi à de pareils diſcours ? Vos vertus auroient pû autrefois m’en impoſer ; mais maintenant je vois vos deſſeins. Si mon pere avoit approuvé mon amour, vous auriez été conſtante, & Thomſon auroit ſoûpiré en vain : mais vous craignez la colere de Kennel, & vous ne voulez pas partager la triſte ſituation où il m’auroit réduit ; vous dédaignez un époux qui n’auroit pû vous ſoûtenir avec éclat dans un monde, dont les maximes vous ont déjà