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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/68

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mens d’eſtime, de vénération ; & d’amitié que vous m’inſpirez. Quelle ſenſibilité j’éprouve à l’aſpect des maux que je vous cauſe ! Vous me confirmez votre départ que je ne pouvois croire : c’eſt donc moi qui vous réduis à cette extrémité ! cette réflexion m’accable de triſteſſe. Ne privez pas de votre préſence un pere qui vous aime, ni vos amis, des agrémens de votre ſociété ; & ne diminuez pas ce bonheur que vous me ſouhaitez, en me laiſſant le reproche des maux que vous allez ſouffrir par ma faute. Mais non, ce n’eſt point par ma faute ; c’eſt plutôt par un effet de ma deſtinée. Si vous pouviez changer tant d’amour en amitié, que je