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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/74

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paſſion. On parla d’abord de cette nouvelle à l’oreille, & bien-tôt ce ne fut plus un myſtere ; Derland fut le dernier à en être informé. Un ami intime crut devoir l’en avertir : l’eſtime qu’il avoit pour ſa fille, ne lui permit pas d’abord d’ajoûter foi à ces rapports ; cependant il brûloit d’impatience de la voir. Il la vit, & tourna la converſation de maniere à lui faire entendre qu’une fille bien née ne pouvoit être trop circonſpecte dans ſes démarches : que la malignité & l’envie s’efforçoient toûjours de noircir l’innocence & la vertu. C’eſt ainſi que ce pere tendre & malheureux vouloit faire comprendre à ſa fille quels étoient les diſcours qu’on tenoit